Une semaine productive pour l'économie genevoise

 

Ces sept derniers jours ont été importants pour l’avenir économique de Genève. Plusieurs projets de loi déterminants ont été acceptés par le Grand Conseil. La semaine, placée sous le signe de l’entrepreneuriat et de la jeunesse, a même connu un épilogue numérique efficace.

 Il y aurait beaucoup à retenir de cette semaine écoulée. Mais j’aimerais m’attarder sur trois épisodes particulièrement marquants. Le premier correspond à une séquence qui se poursuit encore ce samedi: la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat (SME). Pour la 9e année consécutive, Genève a participé à ce mouvement international, créé en 2008 et qui réunit chaque mois de novembre plus de 10 millions de participant-e-s issus des quatre coins de la planète.

L'objectif de cette manifestation est de célébrer l'esprit d'initiative, en mobilisant les prochaines générations d’acteurs-trices du changement, autour des notions d'engagement et d'indépendance. Ces sept derniers jours ont aussi été un moment propice à la réflexion et à la sensibilisation autour des disparités affectant le monde de l'entrepreneuriat, et dont sont principalement victimes les femmes et les jeunes. 

La SME répond au besoin, mise en lumière par la stratégie économique cantonale 2030, de développer une véritable culture entrepreneuriale, dès le plus jeune âge.  Elle fait par ailleurs écho à la mise en place, depuis maintenant deux ans dans les cycles d'orientation du canton, du cours facultatif gratuit intitulé, "De l'idée au projet: comment développer l'esprit d'entreprendre". Elle a aussi, et surtout, permis cette année d'amorcer une dynamique d'avenir, avec le lancement d'une Permanence Graine d'Entrepreneurs à l'Université de Genève, un tout nouveau mécanisme baptisée "Open Coach", dont sont partenaires l'Etat et l'Alma mater genevoise.

Le Grand Conseil défend l’emploi

Dans un autre registre, ce jeudi 21 novembre, une forte majorité par les député-e-s du Grand Conseil ont voté le projet de loi relatif aux contrats de prestation pour la Fondation d'aide aux entreprises (FAE), la Fondation genevoise pour l'innovation technologique (FONGIT) et l'Office de promotion des industries et des technologies (OPI). Il s'agit d'une excellente nouvelle pour les entreprises, notamment les plus petites et moyennes d’entre elles, constituant l’essentiel du tissu économique du canton. 

Ces entreprises sont tributaires de variables extérieures susceptibles de fragiliser leur croissance. Les difficultés liées au risque de change se sont accentuées avec le franc fort et les taux négatifs, dans un secteur économique en grande partie tourné vers l'exportation. De plus, ces entreprises sont confrontées au quotidien à la transformation numérique, qu'il faut accompagner. Les trois entités placées sous la tutelle de mon département sont donc essentielles dans l'expertise et le soutien qu'elles offrent aux entrepreneurs-euses. Toutes ont eu un effet de levier sur les fonds privés qui ont abouti à de très beaux succès, comme Spineart, qui produit des prothèses de colonne vertébrale; ABB pour le projet TOSA ou encore la messagerie sécurisée Protonmail. 

En renforçant les moyens financiers de ces trois entités, les député-e-s ont donné un signal fort quant à la crédibilité de cette action politique et exprimé le souhait que ce soutien renforce les entreprises et profite aux emplois. 

Une nouvelle impulsion pour le tourisme

Le projet de loi sur le tourisme (PL12522) a également été accepté à l'unanimité, vendredi 22 novembre. Cette révision législative est issue des Etats généraux du tourisme que j'avais initié suite aux pertes importantes subies par la fondation Genève Tourisme et Congrès lors des éditions 2016 et 2017 des Fêtes de Genève. L'idée était de redynamiser la destination Genève avec les acteurs du secteur. 

Le projet de loi renforce le contrôle de l'Etat sur Genève Tourisme et Congrès, ainsi que la collaboration régionale, dans une volonté de travailler plus étroitement avec les acteurs du bassin franco-valdo-genevois. Par ailleurs, le Conseil d'Etat a autorité pour valider le budget relatif à l'utilisation des taxes de séjour et de promotion du tourisme. Tous les acteurs de l'industrie du tourisme devront participer également à l'effort du financement de l'accueil. 

Désormais, la taxe de séjour sera également prélevée pour les plateformes de type Aribnb, Booking, Expedia ou Trivago. La participation de ces nouveaux acteurs du numérique est une avancée significative qui permettra des rentrées supplémentaires estimées à CHF 500'000 francs par an.

Le rendez-vous qui permet d'empoigner l’avenir

Cette semaine a été d'autant plus intense, qu'elle s'est achevée sur l'édition 2019 du Forum économie numérique, une manifestation mise en place par mon département. Sa vocation, pour la 5e année consécutive, est d'offrir une plateforme d'échange et de formation pour les PME désireuses d'empoigner les défis liés au numérique, afin de saisir les opportunités découlant de cette transition.

Le dispositif, qui s'inscrit dans une perspective de création d'emplois et d'attractivité de la région, a réuni cette année plus de 200 dirigeant-e-s d'entreprises, responsables de ressources humaines, expert-e-s en informatique et autres spécialistes en transformation numérique. 

Le succès de cet événement ayant à nouveau été au rendez-vous, je ne puis conclure cette « newsletter » sans remercier les entreprises genevoises pour leur engagement, ainsi que mes équipes et leurs partenaires que sont la FER Genève, la Fondation Genève Place Financière, l'Université de Genève et la Fongit, pour l'important travail accompli au service de l’économie du canton.

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