Genève, un laboratoire de la résilience globale

 

Face à des enjeux mondiaux capables de déstabiliser nos sociétés extraordinairement interdépendantes, Genève a la chance, mais également la responsabilité de repenser notre manière de surmonter les crises et avancer malgré l'adversité. 

Le virus Covid-19 interroge notre rapport à la mondialisation. La propagation rapide de la contagion montre clairement les forces et les faiblesses, ainsi que les interdépendances de nos modes de fonctionnements. La crise qui se dessine pose surtout la question de la résilience et de la nécessité de repenser cette dernière.

La résilience se définit comme la capacité à surmonter des difficultés, et à se reconstruire, pour continuer d'avancer. Cette aptitude à trouver des parades efficaces afin de rebondir devient critique dans un monde marqué par une extrême interconnexion physique et numérique. Elle est même essentielle, s’agissant d’un monde qui se caractérise également par une fragilité accrue face aux dégradations environnementales et au changement climatique.

L’actualité illustre, hélas, que la connaissance des enjeux ne permet pas forcément d’anticiper l’arrivée d’évènements négatifs. Pourtant, leurs conséquences sont économiquement, politiquement et socialement significatives. Et plus la complexité s’accroît, plus les vulnérabilités augmentent.

Un bassin d’architectes de l’innovation

Le tissu d’acteurs impliqués dans la gouvernance globale est extrêmement dense à Genève. Cette richesse unique au monde s’illustre également par un écosystème économique, financier et académique de qualité internationalement reconnue. A la fois très exposé aux disruptions et stratégiquement bien placé sur la carte européenne, le territoire genevois est un laboratoire idéal pour repenser la résilience.

En effet, le canton de Genève réussit à faire travailler ensemble, de manière multidisciplinaire, les promoteurs et les artisans de solutions nouvelles.

Face au Covid-19, l'urgence est à la fois humaine et financière. Les décisions de confinement sanitaire et de restrictions à se réunir  - bien que compréhensibles face au spectre d’une pandémie -, qui sont prises par les pouvoirs publics, ont un impact majeur sur nos sociétés. Elles représentent également des coûts majeurs pour nos économies.

Le centre opérationnel des situations d’urgence

La transmission rapide de cette maladie met en relief le fonctionnement systémique de nos sociétés. Ces systèmes sont soumis à des incertitudes et à des risques dont la fréquence et l’intensité va s’accentuer au cours des prochaines décennies.

Cette interdépendance est particulièrement parlante en ce qui concerne le marché de l’emploi. Quelles solutions en matière de travail à distance et de collaboration scientifique pourraient émerger? Que faire des chaines de valeurs mondialisées et du commerce international qui tourne désormais au ralenti - non pas à cause de la guerre commerciale, mais en raison des confinements et des turpitudes logistiques? Et quel impact le Covid-19 aura-t-il sur notre rapport à la cyber-identité, sachant qu'à l'avenir, les technologies numériques pourraient être utilisées pour organiser des quarantaines afin de gérer des épidémies à venir?

Pour répondre et élaborer des réponses innovantes à ces questions, Genève (siège de l’OMS et, par conséquent, pierre angulaire de la gestion de la crise mondiale liée au Covid-19) est assurément l'endroit indiqué.

Un arsenal de qualités, sur un minuscule périmètre

Cette même logique s'applique également à la résilience face à la cybercriminalité et à la cyber-guerre. Mais aussi au changement climatique. Le canton  dispose à la fois de capacités techniques à développer des outils évolutifs, des compétences inouïes dans la gestion des risques et, surtout, une expertise face aux crises mondiales grâce à la Genève internationale. C'est d’ailleurs pour ces raisons que le Cyber Peace Institute (CPI) s'est établi à Genève.

Le canton de Genève peut devenir le centre opérationnel de la résilience globale. Tous les acteurs aptes à contribuer à cette mission y sont regroupés. Qui plus est, ils peuvent très facilement interagir sur un territoire aussi restreint. Car c’est en renforçant la concertation et en construisant un  langage commun, que l’on trouve les meilleures solutions. Genève a la chance d’y parvenir. Et la responsabilité de tout faire pour réussir.

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