Genève enregistre deux percées majeures
en matière d'économie numérique

Libra, le tout dernier projet de Facebook, considéré comme l'innovation blockchain la plus ambitieuse du moment, a choisi de se développer depuis Genève dès 2020. En parallèle, le CyberPeace Institute, voué à la sauvegarde de l’intégrité des données et né d’un partenariat entre Microsoft, Hewlett Packard et Mastercard, vient également d’annoncer son installation imminente sur le sol genevois.

La renommée internationale de Genève, en tant que place économique et scientifique majeure, renforce plus que jamais son attractivité dans le domaine numérique. C'est la démonstration que le travail initié dès la précédente législature (2013-2018), pour faire rayonner Genève notamment en tant que cybercapitale mondiale, se révèle productif. 

J'en veux pour preuve les récentes annonces officielles de l'implantation de Libra et du CyberPeace Institute. Ces deux entités, dont le caractère innovant combiné aux particularités de l’écosystème genevois devraient permettre de belles réussites, ne sont autres que le prolongement d'importantes sociétés actives dans le domaine numérique, telles que Facebook, Microsoft, Hewlett Packard ou encore Mastercard.

La Genève numérique est un aimant à talents et un nouveau vecteur de paix

Ma rencontre la semaine passée avec le promoteur de Libra, le Genevois David Marcus, m'a convaincu des retombées importantes que ce projet phare de Facebook pourra avoir sur l’économie, aussi bien locale que globale. Libra a en effet déjà commencé à recruter et à nouer des partenariats locaux. Au-delà, ce projet de cryptomonnaie offrira une infrastructure financière novatrice à des milliards de personnes dans le monde. La démarche est itérative et se construit donc au fur et à mesure, avec les apports de tous, autorités publiques comme partenaires privés. Et si tout n’est pas encore réglé, notamment au niveau de la protection des donnés, le processus est bien ouvert.

Le CyberPeace Institute est l'autre promesse de année 2019. Cette plateforme inédite, dont la mission principale consiste à favoriser la protection de populations confrontées à des attaques informatiques massives, fait écho à l'appel lancé en février 2017 par Brad Smith, président de Microsoft, afin d'élaborer une nouvelle Convention de Genève tournée vers les risques et dangers du monde numérique. Son implantation sur le territoire genevois s'inscrit dans la droite ligne des Geneva Digital Talks, une initiative prospective et rassembleuse, que j'avais lancée en octobre 2017, pour positionner Geneve comme futur centre mondial de régulation des technologies liées à Internet.

La population attend des actions concrètes du politique

Le territoire genevois a souvent joué un rôle d’incubateur d’idées et de savoir-faire dans l’histoire de la Suisse et du monde. En effet, l’horlogerie, la finance, les arômes et les parfums, le droit humanitaire et les bons offices, pour ne citer que ces exemples, ont tous phosphoré à Genève avant de se diffuser sur le reste de la planète.

Il me tient à cœur que l'on fasse de même avec la blockchain. Le canton de Genève a du reste donné l'exemple, en introduisant cette technologie pilote au sein du Registre du commerce genevois. Il a réaffirmé sa vision là-dessus, en mettant à disposition des porteurs de projets innovants le premier guide STO/ICO (levée d'actifs financiers numériques) réalisé par les pouvoirs publics.

Dans un monde où l’on s’affranchit chaque jour davantage des frontières, en particulier dans l’espace numérique, la nécessité de règles claires élaborées de concert entre les secteurs public et privé est plus perceptible que jamais. Pour faire avancer les droits fondamentaux, comme pour donner accès aux conditions économiques de base au plus grand nombre. J’y apporte ma contribution, avec le souci de perpétuer le riche héritage genevois en la matière.

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