Rendez-vous cet été à Genève!

Le Canton de Genève et les acteurs du tourisme genevois ont élaboré de concert un programme de relance économique inédit. L'objectif de ce train de mesures estivales est de préserver les emplois, en évitant qu'un nombre élevé de faillites ne se produise cet automne dans un secteur particulièrement fragilisé par la crise sanitaire actuelle.

Donner aux résident-e-s de toute la Suisse l'envie de découvrir Genève et ses nombreux atours. Tel est l'ambition économique et culturelle que se sont fixées les équipes du département du développement économique (DDE), en partenariat avec la Fondation Genève Tourisme & Congrès (FGT&C), ainsi que les milieux de l'hôtellerie, de la restauration et les commerçant-e-s du canton.

En effet, la crise actuelle liée au coronavirus a fortement fragilisé notre tissu d'entreprises dans leur ensemble, en particulier celles du secteur de l'hôtellerie-restauration qui représente 15'000 emplois à Genève. La fermeture des frontières et l'arrêt quasi complet du trafic aérien interdisent toute perspective à court et moyen terme d'une reprise du tourisme provenant de l'étranger, qui constitue environ 80% des nuitées sur le canton depuis 1990.

Opération "coup de poing" au COVID-19

Certes, mais comment faire pour séduire nos voisins confédérés, dont le potentiel en termes de villégiature dans notre canton est encore largement sous-exploité, puisque cette clientèle ne représente actuellement que 18% des visiteur-euse-s à Genève, contre par exemple 35% du côté vaudois? Par une série de mesures concertées et pilotées étroitement avec les milieux professionnels concernés, visant à redresser progressivement l'activité touristique.

Ce plan d'impulsion inédit comprend des offres attractives pour l’achat de chambres d'hôtel. Plus exactement, les touristes jurassien et lucernois pourront séjourner dans les établissements de notre canton, en payant leur nuitée un tiers du prix habituel. L'Etat et les hôtels se sont en effet mis d'accord pour prendre à leur charge les deux autres tiers du tarif facturé en temps normal. De leur côté, les cantons partenaires se sont engagés à faire de même à l'égard de leur client-e-s genevois-e-s.

Garantir les places de travail

Une autre mesure pour aider le secteur de l’hôtellerie-restauration consiste en la distribution de "chèques tourisme" aux résident-e-s de Genève. Ces bons d'achat gratuits, destinés à encourager la consommation locale afin que les entreprises puissent maintenir les emplois, permettront à des résident-e-s genevois-es, qui ne peuvent voyager ou passer des vacances hors du canton, de découvrir nos bonnes adresses culinaires.

A ce moyen de paiement, s'ajoute la création d'une toute nouvelle offre de séjours, prenant la forme de "packages" thématiques. Le catalogue en question s'articule autour du terroir, de l'art de vivre, de la Genève internationale et du savoir-faire horloger. Un label destiné à rassurer les visiteur-euse-s quant au strict respect des normes sanitaires liées au COVID-19 sera associé à la campagne. Les touristes, auront ainsi la garantie de séjourner dans des établissements à la pointe en matière d'hygiène et de sécurité.

Tout faire pour éviter les faillites

Aux grand maux, les grands remèdes: ce programme ambitieux de relance a pour but de préserver les emplois locaux, en évitant qu'un nombre élevé de faillites ne se produise dans un secteur particulièrement fragilisé par la crise sanitaire actuelle. Mais, il faudra poursuivre l’effort, car il ne sera sans doute pas suffisant, s'agissant des mois qui nous conduiront jusqu'à l'été prochain ; les voyages d'affaires représentant plus des trois quarts de l'ensemble de l'activité touristique à Genève.

L'impératif d'une approche pragmatique et ambitieuse est tel que, pas plus tard que cette semaine, la Tribune de Genève annonçait que l'une des enseignes hôtelières parmi les plus emblématiques de la place genevoise était en grande difficulté et pourrait être obligée de se séparer de la quasi-totalité de ses salarié-e-s le 12 juin prochain.

Notre canton ne peut pas se permettre de s'enliser dans une dynamique de banqueroutes en série, dévastatrice tant pour le marché de l'emploi que pour la population genevoise. Si rien n'est fait, Genève court le risque de ne pouvoir extraire son économie de l'ornière creusée par des mois de pandémie. Par conséquent, il y a urgence à enclencher avant l’été les actions politiques et financières qui s'imposent, afin d’éviter une multiplication de faillites cet automne.

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